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Crédit ©Nathan Arsac-Alice Bonzom-Maya Dehove-Corentin Deshaies-Alice Montuori
1. Recomposer le territoire pour s’adapter aux risques
2. Gouverner la recomposition territoriale face aux risques : coordination, échelle et temporalité pour une adaptation durable
3. Acquisition du foncier et financement de la recomposition territoriale : mobiliser les ressources pour transformer
4. Conduire le changement territorial : vers une transition habitée et partagée
5. Transformer la vulnérabilité en opportunité : la valeur ajoutée de la recomposition territoriale
Aujourd’hui en France, une personne sur quatre est exposée à un risque d’inondation, selon le ministère de la Transition écologique. La multiplication des inondations dramatiques relayées par les médias illustre bien la fréquence et la violence croissantes de ces phénomènes, amplifiés par le changement climatique. Ces catastrophes ne sont pas des événements isolés, mais constituent une réalité de plus en plus marquée dans notre environnement. Ce constat est d’autant plus frappant qu’en France, les inondations représentent le premier risque naturel, tant par l’ampleur des dégâts que le nombre de communes concernées, l’étendue des zones inondables et la part de la population exposée. Face à cette menace croissante, il est essentiel d’analyser les stratégies de transformation du territoire mises en place pour y faire face.
Notre enquête repose à la fois sur une méthodologie qualitative, fondée sur un croisement d’entretiens semi-directifs et d’observations de terrain, et sur une analyse de la presse et de la littérature scientifique. Les observations de terrain se sont matérialisées par cinq déplacements, réalisés entre janvier et avril 2025.
Deux d’entre eux correspondent à des territoires engagés dans une démarche de recomposition préventive, en anticipation de risques identifiés, mais avant l’occurrence d’une catastrophe majeure. Il s’agit ici d’analyser comment la planification, la gouvernance et la concertation peuvent permettre d’agir sur la vulnérabilité des territoires avant qu’ils ne soient confrontés à l’aléa.
Deux autres terrains ont été étudiés pour analyser le contexte de gestion des territoires après un événement destructeur ayant entraîné des pertes humaines et matérielles importantes. Ces situations permettent de comprendre comment l’urgence, la pression médiatique, ou la mobilisation des aides financières peuvent déclencher des dynamiques de recomposition rapides.
Un dernier terrain à l’étranger, la région Piémont en Italie, combine approche préventive et gestion de crise. À la fois marqué par des épisodes de crues et par une politique ambitieuse en matière de relocalisation préventive à l’échelle régionale, ce cas hybride nous permet d’interroger une trajectoire d’adaptation plus globale, mobilisant des outils fonciers, financiers et paysagers à une échelle de gouvernance plus large.
Notre analyse se concentre sur les moyens de surmonter les blocages institutionnels, financiers et sociaux qui freinent la mise en œuvre des projets de recomposition territoriale. L’objectif : en faire une réponse efficace, acceptable, voire désirable à l’exposition croissante aux risques naturels. Notre travail interroge quatre dimensions fondamentales de la recomposition territoriale, développées dans quatre articles :
Découvrez ici les 4 épisodes de notre podcast Ce(ux) que l’eau déplace, qui donne une voix à notre recherche à travers des récits captivants et des entretiens inspirants avec de nombreux acteurs engagés pour explorer en profondeur les enjeux de la recomposition territoriale :
Découvrez notre rapport complet « Recomposer le territoire pour s’adapter aux risques » consultable en ligne sur le site de l'Institut pour la recherche