Expédition hors normes : retour sur l’aventure Arctic Solar by Icade

ICADE Energie et environnement

La violente tempête qui a balayé l’Arctique en juillet a prématurément mis un terme à la poursuite de l’expédition Arctic Solar by Icade : retour sur cette aventure hors normes de la navigatrice Anne Quéméré, partie le 6 juillet avec pour objectif de franchir le mythique Passage du nord-ouest reliant l’Océan Atlantique au Pacifique.

ArctiqueLe 6 juillet à Inuvik Anne Quéméré avait pris le départ à bord du Solar boat Icade, bateau propulsé uniquement à l’énergie solaire, avec pour objectif de franchir le mythique Passage du nord-ouest reliant l’Océan Atlantique au Pacifique.

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La violente tempête qui a balayé l’Arctique en juillet a prématurément mis un terme à la poursuite de l’expédition.

Le 16 juillet, le Solar boat est pris dans un labyrinthe de glaces. Sous la pression des blocs, l’hélice du moteur du bateau se casse. Anne Quéméré plonge alors dans une eau à 2° pour la réparer. Il lui faudra plusieurs jours pour se délivrer de l’emprise des glaces. Elle doit alors traverser la Baie de Darnley, mais une des quatre batteries du Solar boat ne fonctionne plus. Fin juillet, elle s’apprête tout de même à quitter les Territoires du Nord-Ouest pour franchir les frontières du Nunavut mais, dans la nuit du 31 juillet, elle essuie une violente tempête.

Anne Quéméré ArctiqueContrainte de faire escale, elle rencontre une équipe de scientifiques canadiens qui dispose d’un avion : « Je n’en reviens toujours pas d’avoir eu la chance incroyable de croiser cette petite équipe qui m’a récupérée au vol avant que l’expédition ne tourne au drame ! ».

 

Malgré la déception de ne pas avoir pu franchir le mythique Passage du Nord-Ouest, le parcours réalisé par le Solar boat dans des conditions si extrêmes relève d’une prouesse humaine et technique. Anne Quéméré en revient avec de magnifiques images plein les yeux, mais aussi après avoir fait un constat inquiétant : l’été polaire n’aura pas lieu cette année en Arctique. L’érosion des côtes, observable au quotidien, est l’un des autres effets du changement climatique qu’elle a pu observer de près : « Beaucoup pensent là-bas que Tuktoyaktuk n’existera plus d’ici 10 ou 15 ans ».