Financer la recherche pour un monde plus durable

Caisse des Dépôts Energie et environnement

Agir pour l’environnement est l’une des priorités de la Caisse des Dépôts. Mais qui dit action, dit réflexion. C’est la mission confiée à l’Institut pour la recherche, une équipe d’experts directement intégrée à la Caisse des Dépôts. Découvrez comment ils contribuent à orienter les actions de l’Etablissement public en matière de TEE.

Depuis près de 20 ans, l’Institut pour la recherche mène au sein de la Caisse des Dépôts des réflexions stratégiques amont sur des grandes thématiques.

La transition énergétique et écologique (TEE) fait naturellement partie de nos sujets prioritaires. Nous identifions les signaux faibles, les mutations à l’œuvre et nous alertons sur les sujets importants. Les opérationnels n’ont pas toujours le temps d’approfondir un sujet prospectif, nous les aidons en étudiant les meilleures pratiques.

Isabelle Laudier, responsable de l’Institut pour la recherche

Ce travail de réflexion passe d’abord par une connaissance des besoins. « Nous menons des discussions en continu avec les métiers de l’Etablissement public et les filiales pour savoir sur quelles thématiques nous pourrions les aider. Mais nous sommes aussi force de proposition et pouvons leur partager spontanément le fruit de nos travaux, précise Isabelle Laudier. La particularité des sujets TEE, c’est qu’ils sont souvent transverses et mêlent plusieurs thématiques : finance, gouvernance, aménagement et développement des territoires, etc. »

De nombreux partenariats de recherche

Pour nourrir ses travaux, l’Institut soutient, finance et échange avec de nombreuses universités, centres de recherche et think tanks. C’est le cas en particulier de l’Institut Louis Bachelier qui a mis en place, avec les partenaires, un grand programme de recherche transversal sur la finance verte. Dans ce cadre, la Caisse des Dépôts participe à des groupes de travail, par exemple, sur les scénarios ou sur les mesures d’impact, ainsi qu’à un green data lab.

« Depuis 2015, nous avons aussi un partenariat de recherche avec le collège des transitions sociétales de l’IMT (Institut Mines Telecom) Atlantique. Celui-ci allie réflexion et expérimentation concrète sur des territoires précurseurs en matière de TEE. C’est une approche passionnante qu’il mène au côté d’entreprises, de collectivités locales et de la société civile », raconte Isabelle Laudier.

Zoom sur les principaux programmes de recherche sur la TEE soutenus par l’Institut. Les chaires : Chaire Economie du Climat, Chaire Energie et Prospérité, Chaire Finance durable et Investissement responsable. Les think tanks : Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, La Fabrique écologique, IDDRI. Les programmes ou initiatives de recherche : Climate Chain, Collège des transitions sociétales, avec l’INTA sur la thématique des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, avec Sciences Po sur les filières des énergies renouvelables.

Une recherche collaborative

Les partenariats sont mis en œuvre selon différentes formes. Avec les think tanks, les équipes de l’Institut échangent sur les thématiques de recherche et participent à des conférences communes. Ainsi, Louis Henry, chef de projet à l’Institut, est intervenu sur la thématique de l’efficacité énergétique dans le logement individuel.

Avec les chaires et projets de recherche, les relations sont un peu différentes. L’Institut flèche le soutien à un travail d’étude spécifique. « Nous sommes très impliqués, indique Isabelle Laudier. Nous participons à la gouvernance, nous sommes présents dans des comités de pilotage spécifiques à chaque recherche et nous invitons des représentants des métiers à y participer. »

D’autres échanges viennent aussi enrichir ces partenariats. « Nous ne sommes jamais seuls quand nous soutenons un projet car nous apportons au maximum 50 % du financement, ajoute Isabelle Laudier. Que ce soit avec de grandes entreprises ou des institutions, nous partageons des expériences, des visions. Cela contribue à faire grandir notre expertise sur les sujets. »

Et demain…

« Parmi les grandes thématiques d’étude TEE, la prise en compte de la consommation d’énergie liée au numérique, ou tous les enjeux de coopération et de co-construction liés à la TEE dans les territoires, sont des sujets qui émergent, analyse Isabelle Laudier. Mais nous continuons aussi à suivre l’évolution de grands sujets comme la gouvernance des territoires, l’écologie industrielle et les circuits courts, ou encore les smart cities. »

Des travaux qu’il sera bientôt plus facile de consulter, grâce à la publication prochaine des cahiers de recherche sur le site Internet de la Caisse des Dépôts.

Le 17 mai dernier, l’Institut pour la recherche et le service politique durable organisaient à la Caisse des Dépôts une journée de rencontres autour de la transition énergétique, en partenariat avec les groupes de recherche académique CEMES et MTE. Deux grands thèmes étaient au cœur de ces tables rondes : l'identification et l'évaluation des risques climatiques physiques et la gestion des risques climatiques et l'adaptation les territoires. De nombreuses personnalités du monde de la recherche étaient présentes.

Ils l’ont dit :

« Afin d’identifier la vulnérabilité et les mesures d'adaptation propres à un territoire, il est indispensable d'engager une collaboration entre la communauté scientifique et les acteurs du territoire, à l’image du groupe régional d’experts sur le climat en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (GREC-SUD) et du comité scientifique régional sur le changement Climatique de la région Nouvelle-Aquitaine (Acclimaterra).  »
Éric Brun, Secrétaire général de l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique)

« Tous les points du territoire français sont concernés par le changement climatique. Il y a une certitude quant à la hausse du niveau des températures (+1,5 °C en moyenne en France) et du niveau des mers depuis le début du XXème siècle. »
François Helloco, direction de la climatologue et des services climatiques de Météo France

« L'industrie de l'assurance dispose des connaissances sur les événements passés et sur les pertes associées. »
Marie-Laure Fendeur, modélisation des risques de catastrophes naturelles SCOR

« S’adapter, c’est plus facile qu’on ne le croit : réconcilier la ville avec l’eau, ne plus lutter contre mais vivre avec. »
Hans Thoolen, Urbanisme de la ville de Breda

« Il faut connaître le fleuve pour pouvoir agir sur lui. Un habitant sur quatre et un emploi sur trois sont exposés au risque d’inondation. »
Stéphanie Bidault, directrice générale du CEPRI (Centre européen de prévention du risque d'inondation)

« Il ne faut pas viser le fonctionnement antérieur après un évènement intense, mais tenir compte des conséquences de l’événement pour construire un projet plus résilient. »
Aude Bodiguel, ADEME

« La résilience ne se trouve pas seulement dans l’aménagement, mais aussi dans la solidarité et l’entraide. »
Noémie Fompeyrine, responsable de la mission résilience de la Ville de Paris